Le 23 juin a eu lieu le grand raid du cro-magnon 2012 : un ultra-trail d'environ 114 km reliant les deux villes jumelées de Limone et de Cap d'Ail, avec près de 5900m de dénivelé positif et 6900m de dénivelé négatif.
Nous étions 2 BACers à nous lancer dans l'aventure : Djipé (finisher pour la 7ème fois !) et moi (première participation sur une telle distance...).
Vendredi 22, 13h, départ des bus à proximité du stade de Monaco. Nous voilà partis pour environ 3 heures de bus pour rejoindre Limone. Arrivés à Limone, nous nous installons à l'hôtel en plein centre, récupérons le sac de départ avec le dossard, un t-shirt, un bidon, une barre énergétique, des brochures Salomon, etc...
Ensuite est arrivée l'heure du briefing, puis de la pasta-partie : au menu, beaucoup de féculents (pâtes et pommes de terres), fromage, tarte aux pommes, le tout accompagné d'eau plate et/ou gazeuse et/ou vin. Une fois le plein d'énergie faite, nous sommes retournés à l'hôtel où la nuit allait être courte, puisque le départ était donné à 5h du matin... (Avant ceci, le petit déjeuner était servi à proximité du départ...).
Une fois le contrôle passé (pour s'enregistrer comme partant), nous étions 341 à nous élancer dans la pénombre à 5h précises. Le jour n'allait pas tarder à pointer, le soleil à nous bombarder de sa chaleur ...
La première partie de la course est très aérienne, avec une bonne partie du parcours au delà des 2000 mètres d'altitude avec comme point d'orgue le passage du pas du diable, à 2437m d'altitude.
Les ravitaillements sont placés environ tous les 20 km. Pour les 2 premiers, pas de soucis, par contre, pour rallier le 3ème (c'est à dire celui de mi-course à Camp d'Argent), j'ai manqué d'eau (j'en avais pourtant pris plus que conseillé puisque quasiment 2 litre et demi au ravitaillement précédent...) et ai du faire la dernière heure de l'étape sans une goutte d'eau... En fait, le profil très accidenté (avec le passage au point le plus haut de la course), et surtout le soleil de plomb et la chaleur allaient augmenter de façon importante les besoins en eau... Avec l'expérience, si j'y reviens, je referai le plein au niveau du refuge des merveilles pour arriver dans de meilleures conditions au ravitaillement...
A partir de là, je me suis accroché comme j'ai pu : à camp d'argent, j'ai tout mis en œuvre pour me réhydrater (j'ai bu une soupe, beaucoup d'eau avec des sels minéraux...), mais on ne récupère pas d'une déshydratation à ce niveau de la course...
J'ai bien dû rester 20 minutes au ravitaillement avant de reprendre la route.
Puis le parcours devient un peu moins accidenté (il reste cependant encore de belles difficultés avec le mont Ours notamment et la cime du Baudon à 20 km de l'arrivée...). Au bout de seulement quelques kilomètres de cette seconde partie, une douleur au genou (syndrome de l'essuie-glace, à mon avis lié avec ma déshydratation...) s'est peu à peu mise en place. Elle allait s'amplifier jusqu'à l'arrivée, me rendant chaque pas de plus en plus pénible, surtout en descente (qui est sensé être mon point fort)... Mais bon, je me suis accroché en serrant les dents et ai quand-même été au bout, au mental, me demandant quand-même à chaque ravitaillement si j'allais repartir ou pas...
J'ai finalement mis 20h54 pour rallier la ligne d'arrivée à la 50ème place un peu avant 2h du matin, sur 252 arrivants. Je pense que je peux faire bien mieux si je garde mes 2 genoux en état de marche jusqu'à l'arrivée... => A refaire donc...
Djipé, qui m'a dit avoir aussi été dans le même cas de déshydratation que moi avant Camp d'Argent, termine un peu après 9h du matin.
A l'arrivée, il y avait douches, massages, buffet chaud... Bref, de quoi se ressourcer un peu avant de rentrer... Personnellement, j'ai juste mangé un peu de riz et jambon, seules choses que j'ai pu avaler avant de rentrer me reposer...
En ce qui concerne l'organisation, elle était impeccable... La pasta-partie excellente, les pâtes cuites "al dente" comme il se doit... Les ravitaillements, étaient très fournis surtout à partir de la mi-course, ce qui est très important et a été très apprécié des participants. Les bénévoles, qu'ils soient français ou italiens étaient très sympathiques et aux petits soins, proposant toujours leur aide, dans la bonne humeur, ce qui n'a pas manqué de nous réconforter. Merci à eux...
A noter quelques problèmes de balisages surtout dans la forêt avant le ravitaillement de la Minière... Mais bon, dans l'ensemble, vue la distance à baliser, rien de bien catastrophique, seulement quelques minutes de perdues...
J'ai pris une semaine de repos presque complet dont quelques jours avec Nat dans le Luberon pour récupérer. Au programme : lavande, ocres, bories, nature, piscine... Mon genou semble maintenant aller beaucoup mieux, on verra demain à la reprise de l'entrainement... En tout cas, j'espère être en pleine forme pour les foulées contoises samedi prochain.
Point positif : j'ai enfin perdu mon surpoids : -5 kg entre le 22 juin matin et le 25 juin matin que je n'ai pas repris pour le moment... ;-)
A noter que le 24, Irène a fait le trail de la Colmiane (bravo à elle d'être allé au bout dans un chrono tout à fait honorable, car ce trail est vraiment très difficile !), ainsi que Le Ghez, alors que Michel et Martine faisaient la course des as.
Je mettrai à jour le challenge prochainement (manquent à ce jour la Colmiane et Lucéram).
A très bientôt, sportivement,
Jo.
coucou,
RépondreSupprimerQuel courage de se lançer dans pareille aventure!!
Félicitations à vous deux,quel mental!!s'accrocher à tout prix malgre douleurs et fatigue..chapeau!!
Djipé a couru à Lucéram,c'est un secret pour personne,il est increvable!!!
Quant à toi Jo,récupéres bien,on espére te revoir en pleine forme comme d'hab'sur la prochaine course.
a tres vite.
bise.
Martine.
Oui, Djipé est infatigable... Heureusement que l'arrivée n'était pas à la Colmiane, sinon, je suis certain qu'il aurait enchaîné avec Irène sur le trail...
RépondreSupprimerPour ma part, c'est mon genou qui a levé l'alerte et me dire qu'il était temps de se reposer un peu...
Ce midi, j'ai repris l'entraînement (léger...) et c'est passé... Si tout va bien, je serai opérationnel pour Contes (même si je ferai certainement pas une grande perf, je devrais participer...) et pour Thiery aussi, avant la Bonette.
A bientôt,
Jo.